5 mois à Lisbonne | Marili Carlier

Je ne sais pas si j’aurais les mots pour décrire mon séjour ici si j’arriverai à partager ça avec d’autres personnes car je n’arrive toujours pas à croire que je viens de passer 5 mois ici.
J’écris ces mots du haut de la fontaine d’Alameda où je viens de réaliser ma dernière séance de radio et mon dernier convivio avec vous tous.
Je n’ai pas trouver de meilleur endroit que le lieu où j’ai pour la toute première fois vue la grandeur et la beauté de Lisbonne dès mon arrivée.
J’ai toujours cru que j’étais assez forte pour toutes situations mais je ne me l’étais jamais vraiment prouvé.
Prendre ma valise, mon appareil photo qui allait devenir mon meilleur allié durant ce séjour fut le premier pas.
Dire au revoir pour la première fois à mes parents en sachant que nous allions avoir notre première séparation et notre première vraie relation à distance à été le second pas.
Arrivée seule sans vraiment avoir de bonne notion d’Anglais ou Portugais à été le troisième pas.
Je sais que pour chacun d’entre nous qui avons réalisé un Erasmus, devoir dire au revoir à Lisbonne n’est pas la chose la plus facile à faire.
Elle ne m’a jamais déçue, enfin une fois à mon premier jour où j’ai compris ce que voulais dire « subir ». Mon premier mot Portugais.
Je ne vous cache pas qu’il est parfois difficile de vivre en colocation avec des personnes qui n’ont pas le même style de vie où la même culture mais je sais que j’en garde de bons souvenirs et que j’en sors plus forte.
Dans une vie 5 mois ce n’est rien, encore moins qu’une année scolaire. Le temps parait passer plus vite lorsqu’on la vie à fond.
Voir les avions passer et me dire que dans une semaine je serai dans l’un d’eux.
Entendre déjà les premières questions des personnes qui m’attendent en France : Alors, s’était comment ?
Je ne trouve pas un mot ou une phrase pour décrire ça et je ne sais pas si je veux le partager ou garder ça pour moi les premiers jours car dans ma tête je serais encore là bas. Je serai encore dans ma chambre à Almirante Reis.
Le soleil se couche, le vent monte et j’ai l’impression d’avoir un retardataire dans ma tête jusqu’à vendredi prochain.
Ai-je réussi à laisser mon empreinte ici ? Je pense que j’ai fais mieux. J’emmène un morceau du Portugal dans ma valise avec « Les quartiers des choix » .
C’est peut être pas le pays le plus loin de la France. Mais oh mon dieu je n’échangerai pas ma place pour un autre pays au moment où j’écris ces lignes.
Un conseil ? Dès votre arrivé à l’aéroport à Lisbonne, prenez une bonne bouffer d’air frais, fermez les yeux et lancez vous sans avoir peur de cette aventure. Certes ce n’est pas Koh-Lanta mais rien de mieux que de se lancer à corps perdu dans une ville dont on ne connaît rien pour savourer chaque moment.
 À vous, à nous.
Ces rires, ces fous-rires, ces moments de doutes ou de pleurs, cela nous appartient et personne ne nous enlèvera ça.
Promis je n’oublierai pas, je ne vous oublierai pas.
Marili Carlier
Pour voir le documentaire réalisé par Marili dans le cadre de cette mobilité, cliquez ici.