Le complexe d’Hendrix / by Thomas

Petit exercice (“Le complexe d’Hendrix”) lors de notre formation linguistique avec Morgane. Il consistait à poser en quelques minutes 27 souhaits d’apprentissage ou de découverte que l’on aimerait réaliser si l’on devait mourir prochainement. A partir de 3 voeux tirés de cette liste (aucun de nous 3 n’ayant réussi à en trouver 27 dans le temps imparti), nous devions écrire un texte original nous présentant. Cécile l’ayant déjà posté auparavant ici, celui d’Anne-Laure arrivera sûrement très bientôt.

Voilà donc une partie de ce que je suis, moi Thomas, en Leonardo à Lisboa jusqu’à fin novembre :

Douce expérience gastronomique que fut mon premier dessert portugais. Une petite révélation à propos d’une crème pâtissière qui n’en ai pas vraiment une, mais qui a titillé ma curiosité de cuisinier en herbe. D’ordinaire amateur de mets salés, je me dois d’apprendre à la réaliser par moi-même avant d’expérimenter l’inévitable bacalhau.

É muito curioso, et attentif à mon environnement avec un furieux penchant pour l’analyse ininterrompue de tout ce que je suis à même de percevoir. On découvre alors d’infinis raisons pour remettre en question la substance de son existence, celle qui nous définie en tant qu’individu unique. La mobilité internationale est une rencontre de soi-même à travers les autres — j’entend par les autres les individus sujets à d’autres codes que ceux auxquels nous obéissons, sujets à une autre histoire et exposés à des cultures différentes — permettant ainsi de s’émanciper bien davantage qu’en restant chez-soi.

J’écris aujourd’hui comme un endormi qui se réveille doucement ; je suis à la recherche de l’imagination qui m’a été prise au cours de ma vie sociale. Je veux que cette expérience lisboète me donne la force de réaliser ce envers quoi je tends, en rendant possible mon propre projet interculturel. Je veux croire que je pourrais un jour comprendre ce qui définie en profondeur l’humain.

Leonardo - septembre 2014
Leonardo – septembre 2014

À l’instar de Cécile, je termine aussi par une chouette citation : une phrase de Martin Luther King que je découvre aujourd’hui même.

“Se eu soubesse que o mundo terminaria amanhã, hoje ainda plantaria uma árvore.”
“Même si je savais que le monde devait finir demain, aujourd’hui je planterais encore un arbre.”