Portrait d’Arthur vu par Déborah
45 minutes pour rédiger le portrait de notre homologue. La créativité par la contrainte. Des mots pour peindre, pour brosser le tableau d’un “quelqu’un” qui une semaine plus tôt nous était parfaitement inconnu.
Commençons par le commencement. Arthur. On pense au roi Arthur, à Arthur Rimbaud ou plus trivialement à Arthur le présentateur télé. Mais on ne s’imagine pas qu’Arthur chez nos amis les Bretons veut dire “Ours”. Parce que celui-ci, cet Arthur, le nouveau Lisboète, est un Breton pur et dur.
Une maman qui vient d’une famille d’instits plutôt communistes. Et un papa lui issu d’une famille d’artisans, de commerçants, plus de droite. C’est donc dans l’ambivalence, dans cette mixité que notre Arthur a grandi. Et pour parfaire le mythe du Breton, il faut dire qu’il a passé son enfance au club Astérix, avec les laissez-passer du “papaï” qui y était tailleur de pierre. Dans la foulée, j’apprends qu’il compte parmi ses amis un Druide ( tout barbu), et qu’ayant grandi au son des légendes bretonnes, il a cru plus longtemps à l’existence du lutin Korrigan qu’à celle du Père noël.

Son héro absolu n’est autre que Michael Collins ” parce qu’il à réussi à faire en 1917 ce qu’on a pas pu faire en Bretagne”. Et parce qu’on peut aller encore un peu plus loin dans l’avalanche de clichés, il est aussi crèpes-addict. Attenion, farine de sarrazin, foz favor! Dès les premiers jours “aqui”, il s’est démené à mettre la main sur le butin de blé noir dans la capitale, et ce n’est pas peu fier qu’il nous à dévoilé ” sa came” Praça Rossio sous les yeux d’un septuagénaire étonné qui se figurait être en présence d’un vrai dealer. Il pense même ouvrir une créperie “parce que tout est possible”. Mais pour l’heure les priorités sont autres.
Et d’ailleurs qu’est ce qu’il vient faire ici Arthur-le-breton? Passionné par l’histoire, par l’envie de partager les informations, il rêve de travailler dans la presse écrite. Un journal local si possible mais il ne dirait pas non si une opportunité se présentait de travailler chez Groland, canal +. Mais la mauvaise fortune lui a fait manquer le coche le jour où il a perdu le 06 de Mickael Kael. C’était sa soirée, celle qui restera gravée dans les annales ” le soir où il s’est prit une cuite avec Mickael Kael”.

Il est donc à Lisbonne pour parfaire sa plume en même temps qu’il prépare les concours des écoles de journalisme. A cheval entre le Klube et “le petit journal”, il va passer ses 3 mois à noircir du papier et à mettre son nez dans le Lisbonne qui mérite d’être conté.
Que mais? Lecteur assidu, il aime Céline et son Voyage au bout de la nuit parce que ” Ce n’est pas de belles lettres, c’est du parler populaire.” Kerouack et On the road et Henri Miller et son Sexus. Côté musique il écoute “de tout” du rap à l’éléctro en passant par le reggae. Et puis il a un penchant pour les festivals ou “tu parles avec n’importe qui n’importe quand”.
Un portrait qui prend le chemin des raccourcis et des clichés. Mais je me l’autorise parce que lui même affirme ” c’est bien d’avoir des clichés pour mieux les défaire”.
Déborah,